Assise sur les marches du grand escalier, une enfant de sept ans joue aux Barbies. A côté de la maison parfaite qu'elle leur a fait, un dossier avec inscrit tout simplement "Papa", dans ce dossier des dessins, tous assemblés là depuis trois ans, représentant toute la petite famille qu'ils sont... Petite ? Tel n'est pas le mot qui conviendrait, c'est juste qu'elle ne se rend pas compte de l'ampleur que tout cela a. Elle se mit à sourire. Un sourire qui s'agrandit quand elle vit enfin arriver ce qu'elle attend depuis ce matin... « PAPA! » Son petit rire d'enfant emplie le hall. Tout le monde se tourne vers elle, tandis qu'elle essaie de courir vers lui, et ce malgré le volume formé par toutes les couches de robes et de jupons qu'elle à sur elle, ses petits cheveux roux retombants tout le long de son dos. Son père, et tous ces amis la regardent faire, quand elle arrive enfin vers lui. Il la serre contre lui, avant de lui murmurer une phrase qu'elle entend continuellement « Chloé, pas maintenant... » Cette phrase qu'elle déteste, qu'elle entend tout le temps, et auquel elle ne voit jamais d'issue. Elle regarde son père, les yeux embués de larmes, et laisse tomber par terre ses dessins, avant de courir en pleurant dans sa chambre. Sa belle-mère la regarde pleurer, seule, sur son lit. Cette petite enfant qui n'a rien demandé à personne... Alors que la petite fille est toujours allongée sur son lit, sa belle-mère arriva doucement et s'allongea à côté d'elle, lui caressant les cheveux. C'est un rituel entre elles. Quand elle était enfant, elle n'arriva pas à s'endormir sans que la jeune femme ne vienne à ses côtés, lui caressant la joue en prononçant le nom des couleurs. Et là, alors qu'elle se sentait mal, que les larmes coulaient à flots sur les joues nacrées de la jeune enfant, celle-ci faisait la même chose. Elle faisait la seule chose qu'elle savait capable de la calmer. Elle sait combien il est dur pour elle de ne pas partager autant de temps qu'elle le voudrait avec son père, mais ce qu'elle ne comprenait pas, dans son jeune âge, c'est qu'il avait bien d'autres choses à faire. « Ne t'en fais pas. Un jour, ça s'arrangera, Chlo. Je te le promets. » Avoua Emily, en continuant de lui caresser les cheveux. La petite fillette s'endormit dans ses bras, espérant alors qu'elle aurait raison. Qu'elle aurait enfin l'occasion de profiter de son père. Hélas... Chloé ne pouvait savoir ce qui se tramait juste derrière ses sourires et ses faux semblants.
Ce parc était sans nul doute le plus bel endroit de Londres . Des journées entières, durant, une petite fille aux cheveux roux, flânait entre les allées boisées, courant derrière les écureuils en riant, saluant les passants souriants. Le souvenir de la perte de sa mère était encore, quelques fois, plaie béante, gouffre infini en son sein, et peut-être avais-elle trouvée en ces promenades quotidiennes, un quelconque réconfort. Bien que son père n'avait pas énormément de temps à lui consacrer, certains jours, cependant, ils allaient main dans la main, ici. Dans cette contrée verdoyante. Ce dernier la laissée jouer en toute liberté, en ces lieux. Tant qu'elle ne s'éloignait guère trop... Parfois, la demoiselle s'asseyait sur un banc et regarder les autres enfants jouer, ensemble, glisser sur les toboggans colorés, se balancer jusqu'à toucher le soleil et caresser les nuages duveteux, sur les balançoires. Une fois, elle s'autorisa à se balancer également. Voulant s'envoler vers les cieux, bougeant rapidement les jambes pour aller toujours plus haut. Ses cheveux blonds comme les blés voletaient, furibond, derrière son tracé, et cette vision d'un ange accaparait l'attention d'un petit garçon, qui se trouvait au loin. Peut-être était-ce pourquoi, lorsque la fillette chuta lourdement sur le sol, il avait accouru, sortant un carré de tissu de sa poche, pour venir l'appliquer sur son genou, d'où perlait l'essence écarlate, à l'amer odeur de rouille. La petite rousse laissait s'échapper larmes de douleur de ses orbes bleutées, et il s'enquit de son état. « Tu as toujours mal ? » Elle hocha la tête pour approuver sa douleur, et il se mit à se pincer les lèvres de frustration. Et soudain, une idée - comment faisait-elle déjà ? Ah, oui. Le petit bonhomme, aux cheveux bruns chocolat, se pencha doucement, retirant le mouchoir de sa petite plaie et plaqua sa bouche contre sa peau, pour y déposer un baiser. « Et là ? » Immédiatement ses larmes furent séchées, et elle le remercia, affirmant que la douleur s'était estompée, dans un sourire. « C'est ce que ma tata fait quand je me fais mal, aussi. Un bisou magique et hop, on se sent beaucoup mieux! » Elle l'observa désormais, avec un regard intrigué. Voir, comme si elle venait de croiser un revenant, cependant que les deux jeunes enfants se relevaient, doucement. « Un bisou... Magique ? Je ne connais pas! » - « Moi non plus, je ne le savais pas, jusqu'au jour où ma tata a commencée à le faire. » Ajouta-t'il aussitôt, dans un grand sourire. « Ah... Je m'appelle Chloé et toi ? » - « Il est bizarre ton nom! Moi, c'est Flynn. » Se moqua-il, gentiment, à l'entente de son nom. Pour toute réponse, elle tira la langue, dans une moue adorable et naïve de petite fille, et croisa les bras sur sa poitrine, dans un semblant d'air contrarié. Il se serait presque excusé de l'avoir offensée « Et puis... Tu peux parler, toi! Ton nom, on dirait celui dans Raiponce! » Leurs rires éclatèrent et résonnèrent alors, à l'unisson, dans le parc. « Et bien, si tu veux, tu seras ma petite Raiponce. Et, je serais ton prince. » Lui confia-t'il, dans un murmure sérieux, se penchant sur son oreille. Elle rougit et s'approcha alors de lui, se hissa sur ses pieds, pour atteindre sa joue, où elle posa ses lèvres, doucement. Flynn, surpris, se recula légèrement, cependant qu'un sourire idiot tirait les coins de sa bouche. « Pourquoi ce bisou magique ? » - « Bah, au cas-où tu aurais mal quelque part! » On dit qu'il existe des coups de foudre en amour. Mais ce jour-là, ils avaient connu plus beau, plus fort et plus intense encore que cela : Un coup de foudre amical.
FLYNN ! Je marche en direction de la chambre de mon "adorable" meilleur ami sur ma paire de Louboutin Pigalle de dix cm de talons -
mes favoris - . Notre appartement est très spacieux mais en cette instant il est surtout en désordre, il va falloir régler ça, ou bien trouver une personne pour le faire! J'entend la musique qui hurle de la chambre de mon ami, cela ne lui ressemblait pas de mettre de la musique où disons plutôt mettre de la musique avec ce volume sonore -
on va avoir des problèmes avec les voisins -. Je m'arrête en chemin quand mon téléphone vibre dans la paume de ma main, un nouveau tweet ! Être blogueuse mode est un métier ou l'on ne s'arrête jamais surtout quand on a la réputation que j'ai obtenu dans l'univers de la mode. Je suis justement invité à une soirée privée organiser par la célèbre maison Mulberry et Flynn est de "corvée' pour m'y accompagner. Je sais qu'il déteste ce genre d’événement mais il sait aussi que c'est important pour moi. Je suis tombée amoureuse de la mode quand j'étais plus jeune, c'est mon premier et mon seul amour! J'adore découvrir les nouvelles pièces de mes créateurs favoris & j'aime encore plus découvrir des nouveaux créateurs. Cela a été naturel de devenir blogueuse mode quand j'étais ado et le blog a eu un tel succès que j'en ai fait mon métier, ma vie, une petite fierté ! Et c'est génial, je passe mon temps à être invité dans des soirées privées, toutes les fashion week, séances photos? J'aime ma vie même si beaucoup nomment celle-ci comme un passe-temps, c'est ma vie.Je pense que c'est surtout mon père qui déteste mon mode de vie, je suis plus souvent dans les magazines que lui sauf que ce sont des magazines différents vu qu'il est le PDG de la très connu "Hemingway Communication'". J'aurai aimé pouvoir me détacher de lui mais on continue de me coller l'image parfaite de mon père et surtout l'étiquette "fille à papa". Ça serait mentir si je disais que tout ce que j'ai actuellement est grâce à mon travail, je sais que je vis surtout sur l'argent de mon père. Je rêve de l'indépendance financière mais je ne suis pas dupe, je perdrais tous mes avantages et surtout je devrais aller travailler! Travailler beaucoup pour un salaire misérable, ce n'est pas pour moi.Je sautille une nouvelle fois vers la chambre et frappe plusieurs fois . Mais la musique est bien trop forte pour qu'il puisse m'entendre! Je prends donc la brillante décision d'ouvrir la porte, et je découvre un Flynn en sous-vêtement qui traverse la chambre. Je mentirai si je disais que Flynn n'est pas beau à regarder, je sais qu'il est beau surtout que je l'aie vue plusieurs fois nue et je peux confirmer qu'il l'est. Il est dos à moi et ne m'a pas remarqué, alors je l'espionne sans gènes. Flynn est mon meilleur ami, il l'est depuis tellement d'année que je ne me souviens pas avoir vécue sans lui. Il est mon meilleur ami mais aussi mon premier ... en tout.Oui oui, c'est bizarre mais cela nous est paru normal dans notre adolescence de découvrir tous ensemble : premier baiser, préliminaire, première relation sexuelle. Personne n'est au courant, on sait bien que personnes ne comprendraient ! Je l'ai toujours trouver beau mais il n'y a jamais rien n'eu de plus. C'est plus une amitié ou on fait des écarts par moments! C'est bizarre ... Oui je pense que tout le monde dirait ça. Je soupire, la dernière fois où l'on a été proche ainsi date de quelques semaines. On n'a eu besoin de réconfort, mais autres qu'un câlin ou quelques mots. Coucher ensemble juste pour le fun, se faire du bien mais uniquement quand on est célibataire.
Si mon père découvre ça il aurait une crise cardiaque. Je me décide de montrer ma présence, en éteignant la musique! Il se retourne vers moi, un sourire malicieux sur le visage : « alors on se rince l'œil , Chlo .». Je pouffe de rire, lui jeter l'un de ces tee-shirts dans la figure et m'avance vers lui mais il ne semble pas réagir et surtout il ne se rhabiller pas. Je soupire et lui met l'habit dans les mains en insistant, il ne fait pas un seul mouvement, son regard est juste posé sur moi.« Flynn, on est attendu! S'il te plaît dépêches-toi ! ». Je pose ma main sur sa torse et le pousse pour le faire réagir et qu'il se dépêche car à ce rythme-là nous ne sommes pas prêt d'arriver à la soirée.
Il pose le vêtement sur le lit et se retourne vers moi! Je connais ce regard pour l'avoir vu plusieurs fois depuis quelques années. Et si je comprends bien, je vais avoir du mal à aller à ma soirée! Je me recule en rigolant :« non, on n'a pas le temps ! J'ai vraiment envie d'aller à cette soirée. Flynn ne me regarde pas comme ça. Allez s'il te plaît !». J'entends son rire et me retourne pour sortir de la chambre, il m'a rattrapé en quelques secondes. Pose ses mains sur mes hanches et embrasse mon cou ! Mon coeur s’accélère ! Toute la pression de ma semaine semble retomber à cet instant, les menaces de mon père, mon ex qui a déjà refait sa vie. Je me retourne et plonge mes yeux dans les siens, j'embrasse alors ces lèvres et à cette instant je sais que je n'irai pas à cette soirée.