La maison était silencieuse, excepter pour la télé qui se faisait entendre fortement depuis l’étage du bas. Il était près de minuit et j’avais décidé de c’était aujourd’hui que je me barrais. J’allais quitter cette baraque qui me rappelait plus de mauvais souvenir que de bon, j’allais trouver un job et vire ma propre vie et laissait mon père loin derrière moi. De toute façon ce n’est pas comme si il allait me manquer ou quoi que ce soit. Depuis que ma mère était morte, lorsque j’avais dix ans je n’avais plus existé à ses yeux, ou alors simplement pour se défouler de temps en temps. Après la mort de ma mère, mon père avait plongé dans l’alcool et c’était mis à lever la main sur moi. En tant que gamin de dix, onze, douze, treize ans je n’avais jamais rien dis, j’avais eu peur de lui de longue année. Jusqu’au jour où j’avais décidé de changer les choses. A quinze ans j’avais commencé à prendre des cours de boxe, puis j’avais commencé à me défendre. Et maintenant du haut de mes seize ans j’avais décidé de me faire émanciper et j’avais surtout décidé de me barrer de cette maison. Mon père n’était plus mon père à mes yeux depuis bien longtemps et être loin de lui n’était que positif. Jetant un coup d’œil dans la glace avant d’attraper mes quelques produits dans la salle de bain je soupirais. Qu’avais-je fais pour mériter de perdre ma mère et d’hériter d’un connard en tant que père. Je passais de la crème sur mon bleu récent (merci papa) avant d’attraper mes deux sacs et de descendre. Je m’étais attendu à ce que mon père soit endormi devant la télé, ronflant comme un sac mais ce n’était pas le cas. Il était là, parfaitement réveillé.
« Ou est-ce que tu vas ?! » « Loin de toi, je m’en porterai que mieux. » « Je t’interdis de quitter cette maison crétin. » « Sinon quoi hein ? Tu vas me frapper ? Appeler la police ? Ça serait con qu’il découvre ce que tu me fais hein ? » « Ferme la enfoiré ! » Il s’approcha de moi, mais j’avais décidé de ne pas flancher. Ses poings étaient serrés contre son corps et je savais qu’une parole de plus et j’aurais le droit à ce que l’un d’eux rencontre mon visage.
« Tu vas devoir te trouver un nouveau joujou. » Et j’avais raison, son poing rencontra sa joue violemment.
« Je t’interdis de partir, je suis ton père, tu restes ici. » « Ca fait bien longtemps que je n’ai plus de père. » Lui crachais-je au visage avant de quitter la maison en quittant la porte. Je m’étais rendu à la gare et sans réfléchir je m’étais acheté un billet pour Londres. Je ne savais pas où aller, je ne connaissais personne là-bas, mais il fallait que je parte. La vie n’avait pas été facile au début, j’avais dormis à la rue quelques temps, avant de trouver un petit job et de me prendre un studio tellement petit que je pouvais à peine y circuler, mais au moins j’avais un chez moi.
-------------------
Il était près de trois heures du matin et j’étais incapable de fermer les yeux. Je n’arrivais pas de tourner et de me retourner dans mon lit. Mes cotes étaient douloureuses à cause du coup mal placé que j’avais reçu lors d’une bagarre ce jour-là. Mais mes pensées étaient tournées vers Erin… Erin, ma petite amie, depuis quelques mois maintenant. Nous nous étions rencontrés lors d’une soirée, elle avait un peu trop bu et j’aurais pu la mettre dans mon lit, seulement elle m’avait repoussé. Elle m’avait repoussé et ce soir-là nous avions décidé de nous mettre en couple. Seulement Erin était tout mon opposé, elle était intelligente, belle, calme, réfléchi, alors que je n’étais que le mec impulsif, qui passe son temps à fumer et à se mettre dans des embrouilles. Mais le pire dans cette histoire c’est que j’avais fini par tomber amoureux de cette fille. J’avais fini par aimer toutes ces petites manies qu’elle avait et en réalité j’aimais aussi cette façon qu’elle avait de me tenir de tête. J’avais une réputation que beaucoup de monde connaissait et pourtant elle n’avait pas eu peur de moi. Elle était la seule qui pouvait voir certaines facettes de moi que personne ne connaissait, même si elle ne les voyait souvent. Mais ce que je n’avais jamais compris c’est comme elle faisait pour être avec moi, j’étais tout sauf le prince charmant qu’elle voulait avoir un jour. La plus part du temps je l’envoyais chier, je lui parlais même et ils nous arrivaient bien souvent de nous engueuler pour rien. Mais pourtant elle était là, à m’aimer comme on ne m’avait pas aimer depuis des dizaines d’années. Elle me regardait de cette façon qui me réchauffait le cœur, cette façon qui me faisait littéralement fondre même si je ne le montrais jamais. J’aimais cette fille, j’aimais comme je n’avais jamais quelqu’un et en réalité ça me foutait littéralement la trouille. Qu’est ce qu’on est censé faire ou dire quand l’on est amoureux ? Elle aurait surement voulu que je lui offre des fleurs, des chocolats, que je lui murmure des mots doux, et des fois j’aurais aimé en être capable. Seulement à chaque fois que j’ouvrais la bouche c’était simplement des fois pas forcément agréable qui en sortaient. Je savais qu’un jour tout cela se retournait surement contre moi, mais je n’arrivais pas à m’ouvrir. Elle ne savait rien de ma famille par exemple, elle ne savait rien de moi en réalité. Elle était pourtant la seule à me voir m’ouvrir de temps en temps. Elle était seulement qui arrivait à m’apaiser lorsque je perdais mon calme, ou que j’étais de mauvais poil. Et c’est pourquoi ce soir-là j’avais besoin de la sentir dans mes bras. Elle était au final celle qui me comprenait le mieux. Me levant j’avais donc rapidement enfilé un sweat pour recouvrir mon torse nu, j’avais enfilé des chaussures gardant mon bas de jogging. J’avais attrapé un bonnet que j’avais enfoncé sur ma tête, ainsi que mon paquet de cigarette, mes clés et mon portable puis j’avais quitté mon appartement. Vingt minutes plus tard, après trois cigarette, j’étais aux pieds de l’immeuble d’Erin, je grimpais les marches quatre à quatre avant d’attraper la clé qui se trouvait sous le pot de fleurs et d’ouvrir la porte. Une fois entré je verrouillé la porte et me dirigeait vers la chambre de ma petite amie. Je retirais mon bonnet et mon pull, ainsi que mes chaussures et bien manqué de tomber sur son stupide chat.
« Putain barre toi de la sale chat ! » Je détestais ce chat, toujours à la mauvaise place au mauvais moment. Entrant dans la chambre je me glissais rapidement dans le lit et entourait mes bras autour de la taille d’Erin qui se mit à bouger. Je déposais un baiser sur son épaule.
« Salut. » « Natheo ? Qu’est-ce que tu fais là ? » « J’ai paumé les clés de chez moi. » Un petit mensonge alors que j’aurais voulu lui dire qu’elle me manquait et que je voulais simplement la sentir près de moi. Mais sa présence m’aidait déjà, et il n’avait pas fallu dix minutes que je m’endorme en sentant sa main caresser tendrement mes cheveux.